

Hello les cailles. En ce dimanche bien gris, je vous retrouve avec un article dont je suis assez fière. En effet, celui-ci s’inscrit dans la continuité de mon partenariat avec l’APAQ W et visant à aller à la rencontre de petits producteurs et artisans locaux. Lors de ma première étape, j’avais rencontré Pauline du Ptit Chou Brave, une maraîchère à Boneffe, du côté d’Eghezée.
Pour cette seconde étape, je me suis rendue à Jambes, du côté de Namur, pour aller à la rencontre de Julien et Sandra (qui sont en réalité, pour être tout à fait transparente, de ma famille proche) qui ont récemment repris la boulangerie « Benoit André ». J’y ai découvert les coulisses du métier de boulanger-pâtissier, un job loin d’être facile et qui mérite aussi qu’on souligne le caractère artisanal qui en fait son succès.

Julien est passionné par le métier. « Ce goût me vient de mon papa qui est lui-même boulanger. Puis moi, j’ai toujours apprécié ce milieu. C’est un métier qui me fascine et qui me passionne plus que jamais et heureusement puisque je viens de reprendre une boulangerie, explique Julien. Le côté créatif et innovateur du métier sont sans nul doute les deux qualités qui font de Julien un boulanger passionné aujourd’hui. « Voir le travail qu’on fait en fin de nuit, constater comme les choses ont été réalisées: c’est du concret, tout de suite. Ce n’est pas comme un chantier où tu dois attendre des mois ».
La difficulté du métier selon Julien, c’est l’horaire décalé. « On travaille toujours quand les autres s’amusent », dit-il en rigolant. Pour lui, il ne faut pas avoir peur de faire des heures à certaines périodes précises lorsqu’on exerce ce métier. « La semaine, on commence un peu plus tard, il y a plus de mises en place, alors que le week-end, c’est plutôt des finitions de gâteaux qu’on a préparés la semaine ». Une « journée » type dans la peau d’un artisan boulanger, c’est commencer le boulot à 1h et le terminer vers 9h, 10h, soit vivre en décalé par rapport aux horaires traditionnels.




Pour Julien, les qualités d’un bon pain sont simples. « Un bon pain est un pain qui doit se faire en prenant le temps; quand tu lui laisses prendre le temps, il va avoir une meilleure tenue, une meilleure conservation. La base, c’est ne pas négliger les temps de repos, ne pas brûler les étapes ». D’ailleurs, dans leur boulangerie, Julien et sa femme, Sandra, proposent 10 ou 11 pains traditionnels, avec un pain phare qui reste le carré blanc. Ces qualités sont d’ailleurs des qualités prônées par la Charte du Maitre Boulanger-Pâtissier, une charte dans laquelle depuis 8 ans des centaines d’artisans s’engagent chaque année, en cherchant à assurer une fabrication quotidienne, offrir une grande variété de pains, spécialités et pâtisseries d’une fraicheur absolue répondant aux attentes des clients, mettre en œuvre des recettes traditionnelles, garantir une qualité maximale dans le choix des farines et matières premières, adopter une hygiène parfaite, écouter, informer, conseiller et servir ses clients avec le sourire… Autant de points que la boulangerie Benoit André cherchent à remplir chaque jour, pour le plus grand plaisir de nos papilles.
D’ailleurs, pour Julien, un pain artisanal n’a rien à voir avec tous ces pains que l’on retrouve en grandes surfaces. « Au-delà de la qualité du pain, il y a déjà le contact client que tu n’as pas en grandes surfaces. Ici, on peut conseiller nos clients sur les associations de pains. Aussi, niveau qualités des produits, c’est pas comparable », explique Julien. Ce à quoi Sandra rajoute: « et l’artisanat, tu peux pas battre ça ».


Une rencontre qui une fois de plus me met du baume au coeur… S’immerger le temps d’un instant dans l’univers de ces personnes passionnées et qui ont à coeur de nous satisfaire, c’est vraiment enrichissant et surtout, ça fait réfléchir quant à nos manières de fonctionner: rien ne vaut l’artisanal – ça fait vivre le commerce le local et en plus, c’est trop bon… Si bon que je vous ai concocté une recette avec le délicieux pain muesli de la boulangerie Benoit André, une petite tuerie!



Toast muesli de la boulangerie « Benoit André », bleu, potimarron, grenade et noix (Pour 8 toasts)
Ingrédients
- 1 pain muesli de la boulangerie Benoit André
- 1/2 potimarron
- 4 cuillères à soupe d’huile d’olive
- 3 cuillères à soupe de miel
- 1 pincée d’origan
- 120g de fromage bleu crémeux
- 1 grenade
- 2 poignées de noix
- De la cressonnette
- Poivre
Recette
- Préchauffer le four à 150°C.
- Nettoyer la grenade et réserver.
- Découper le potimarron en fines tranches.
- Les déposer dans un récipient allant au four et les arroser de l’huile d’olive, du miel et de l’origan.
- Laisser doucement cuire durant 20 minutes.
- Sortir du four et laisser ce dernier allumé. Faites grimper la température (du four hein lol) à 180°C.
- Découper le pain en tranches.
- Découper des morceaux de bleu et disposer ce dernier sur les tranches de pain.
- Enfourner 5 minutes.
- Sortir du four et disposer les tranches de potimarron.
- Ajouter la grenade, les noix et un peu de cressonnette.
- Poivrer et servir.




