Hello les gourmands. J’espère que vous allez bien. La semaine dernière, j’ai eu l’occasion de me rendre à « La Ferme Cloet », un lieu spécialisé dans les pommes de terre, situé au coeur du village où j’ai grandi, à Flawinne. Je connais cet endroit depuis toujours et c’est pourquoi, dans le cadre de ma collaboration avec l’APAQ W, j’ai choisi cet établissement pour mettre en avant nos producteurs locaux ce mois-ci. J’ai ainsi découvert une ferme paisible où on peut acheter des fruits et légumes, du fromage, du beurre, des oeufs et évidemment, des pommes de terre, l’incontournable de « La Ferme Cloet ».
S’adapter avec le temps
« La Ferme Cloet », c’est une histoire qui remonte aux années 50. « C’est déjà la troisième génération et mon fils représente la quatrième, nous explique le gérant de la ferme, qui tient cette dernière avec son épouse et son fils. Mon grand-père est arrivé dans les années 50 et puis c’est mon père qui a repris, puis ça a été moi et enfin, ici c’est mon fils qui a repris les cultures de pomme de terre. La passion a toujours été là et on reste à la hauteur du progrès. » En effet, on s’en doute, après autant d’années d’expériences et autant de décennies embrassées sur le terrain, la manière dont la famille de « La Ferme Cloet » cultive ses pommes de terre a bien évolué. « On apprend toujours sur le terrain, les nouvelles technologies évoluent très vite. Avant on labourait, maintenant on ne laboure plus du tout. On laisse travailler la vie du sol: on remet des feuillus, de l’engrais, pour garder une bonne vie dans le sol. De plus, on travaille avec des engrais verts, alors qu’il y a 25 ans on ne faisait pas ça. »
Ainsi, « La Ferme Cloet » travaille en culture raisonnée et mise sur les produits les plus doux possibles pour conserver une meilleure qualité de leurs pommes de terre. « Après tout est stocké ici à quelques mètres, dans un bâtiment tout neuf: ventilation et refroidisseur au rendez-vous! C’est semblable à un grand frigo. L’avantage est que ça empêche de mettre des produits pour la germination: c’est 100% naturel, comme en bio, bien qu’on ne demande pas l’appellation car c’est des frais beaucoup plus élevés. On est contents comme ça, on préfère ravir nos clients par le rapport qualité/prix de nos produits que d’arriver avec des prix beaucoup plus élevés. On veut rester dans le juste prix et dans le convenable. »
Le secret d’une bonne pomme de terre
« Le secret d’une bonne pomme de terre, c’est d’avoir un bon sol, de la planter dans de bonnes conditions, et puis le temps, quand on arrive à régler le sol convenablement avec une bonne vie dedans, c’est un bon point, nous confie le gérant de la ferme. Une bonne vie du sol, c’est un sol avec une bonne humidité. Quand on ne laboure pas, le terrain ne sèche pas, il y a moins d’érosion.
La maitrise de la culture joue aussi. On laisse la pomme de terre pousser et on vérifie le temps qu’il faut pour que ça ne soit ni trop, ni trop peu. C’est de la précision. On va tous les deux, trois jours prendre des échantillons car sur quatre jours ça peut évoluer très vite. »
On le comprend donc: une bonne pomme de terre demande une culture attentionnée et précise. « On va commencer à planter maintenant et au mois de juillet, vers le 15-20 juillet on commence à proposer les premières nouvelles pommes de terre », ajoute-t-il, tout en précisant que « la pomme de terre est consommée toute l’année car on la stocke facilement jusqu’au mois de juin. On est déjà arrivés jusqu’en juillet selon les années. Avec un bon réglage dans les bâtiments, on gère bien ça. »
L’embarras du choix
Qui dit lieu spécialisé dans les pommes de terre dit forcément pléthore de variétés. Et à « La Ferme Cloet », tout le monde peut y trouver son bonheur!
On fait de la Corne de Gatte, de la Nicola, de la Charlotte, de l’Annabelle, des Bintjes, des Désirée, de la Trésor, de l’Agria, de la Fontane… Une dizaine de variétés au total. Et chacune a ses spécificité »,
Certaines sont plutôt fruitables, d’autres sont plutôt destinées pour les frites… Toutes les variétés ne sont pas vendues ici car on aurait beaucoup trop. Certaines sont uniquement pour les restos et friteries. On vise différents secteurs. »
Je suis repartie de là avec des pommes de terre Annabelle et je vous en propose aujourd’hui une recette délicieusement alléchante qui, au passage, célèbre la saison des radis et la fin de saison du panais. J’espère qu’elle vous plaira!
Pommes de terre rôties, purée de panais et pesto de fanes de radis (Pour 2 assiettes)
Ingrédients
- 1 grosse pomme de terre
- 110g de panais
- 20g de beurre (+ 2 noix)
- 4 cuillères à soupe de crème fraîche
- 1/2 cuillère à café de wasabi
- 1 poignée de fanes de radis
- 1 poignée d’ail des ours
- 4 cerneaux de noix
- 10g de Pecorino
- 2,5cl d’huile d’olive
- 12 radis
- 2 petits oignons grelots
- Quelques pistaches concassées
- 1 pincée d’ail
- Poivre et sel
Recette
- Éplucher le panais, le découper en plonger dans une casserole d’eau, faire chauffer et laisser cuire jusqu’à ce qu’il soit bien tendre.
- Mixer le panais avec les 20g beurre, la crème et le wasabi jusqu’à l’obtention d’une consistance crémeuse et homogène. Réserver.
- Laver la pomme de terre, la découper en morceaux et la plonger dans une casserole d’eau. Faire chauffer et laisser cuire jusqu’à ce que les pommes de terre soient cuites à point.
- Égoutter et rissoler dans une poêle avec une noix de beurre et l’ail. Réserver.
- Laver les fanes de radis et l’ail des ours. Mixer avec le Pecorino, les noix et l’huile d’olive. Assaisonner de poivre et de sel et réserver.
- Laver 10 radis et les découper en quatre. Les faire revenir dans une poêle bien chaude dans le beurre.
- Tailler le reste des radis en fines rondelles.
- Éplucher les oignons grelots et les découper en rondelles.
- Dans une assiette, dresser la purée de panais. Ajouter les pommes de terre, les radis, les oignons, le pesto et les pistaches par-dessus.
- C’est prêt!